mercredi 24 août 2016

Le poids de tes épreuves (réécriture)


Ma sœur
Dis moi pourquoi

Ce monde croit
Que toi et moi
N'avons pas le droit
De penser cela

Ma sœur, dis moi pourquoi
Cette France de nous ne veut pas
Alors même que là
Nous avons fait nos premiers pas
Mais que nous vaut ce débat?

Ma sœur dis moi pourquoi
Car différentes nous sommes,
Les gens nous condamnent,
Nous retirent nos voiles,
Et voient en nous le mal

Ma sœur dis moi pourquoi
Notre religion déplaît tant
Aux gens qui auparavant
Prônaient la liberté d'antan

On m'a répondu la liberté à ses limites quand
On te croit soumise à quelqu'un d'inexistant

Mais puisque vous vous y connaissez tant
En libertés de la femme, pourquoi tant
De femmes sont violées, frappées et en sang retrouvées.

Ma sœur dis moi pourquoi?
L’ignorance nous amène à craindre
Que des lois notre pudeur puisse enfreindre
Et nos buts nous empêcher d’atteindre
En voulant nous libérer nous restreindre

Ma sœur dis mois pourquoi ?
Ton hijab,, ton niqab ou ta burqa
Gênent tant alors qu’ils ne te connaissent pas
Des concessions tu feras
Mais ni ton turban, ton burkini ou ton bandana
Ne les satisferont car ce qu’ils voient en toi
C’est une extrémiste qui se dissimule sous des draps

Ma sœur dis moi pourquoi ?
La liberté ne nous sied elle pas ?
L’égalité ne nous convient-elle pas ?
La fraternité ne nous comprend-elle pas ?

Un job d’été tu demanderas
Mais trop soumise on te trouvera
Puisqu’un voile blanc ta tête couvrira

Ma sœur dis moi pourquoi ?
Nager ne nous conviendrait pas
A la mer te déshabiller on te demandera
Car selon eux des terroristes tu représenteras
Mais que nous vaut ce débat ?

Furieuse, humiliée, dégoutée tu seras
Mais ma sœur n’oublie pas
Celui qui de l’au-delà
Voit tout et comptera
Pour toi
Dans la balance pèsera
Le poids de tes épreuves

samedi 25 juin 2016

L'édifice du souvenir.

Ton souvenir dans toute sa tristesse, me rappelle à la réalité. Aussi brutale qu’elle puisse être, ta douceur encrée dans cette image, veut qu’aujourd’hui et demain, maintenant et à jamais, je ris et souris. Pourtant, mon cœur se serre, et je me perds. Noyée dans mes larmes salées, l’agitation dans la tempête veut que le soleil revienne, le vent souffle et ton image ne me quitte. Ton souvenir alimente ma mélancolie, car tu es partie. Demain et pour l’éternité, tu resteras dans mon esprit, un pilier inébranlable. Ton souvenir n’est pas dans ma mémoire. Ton souvenir n’en est pas un. Tu n’es pas un souvenir. Tu fais partie de moi, de ma chair et de mon sang. À jamais et pour toujours, partout te suivra mon amour. Mon souvenir en toi, je l’espère bon. Mon souvenir en toi, je l’espère doux.
05/2016

mardi 22 mars 2016

Esquisse d'un amour ambigu

Je te quitterai comme je t'aurai aimé
Car mon coeur est une feuille fébrile
Qui se laisse porter au gré du vent
Et tu es une fleur si belle et si fragile
Tu renaîs au printemps
Tu meurs en hivers

Je t'ai quitté comme je t'ai aimé
Et tu m'aimes plus que tu ne m'aimais
Hier j'étais à toi
Aujourd'hui tu es à moi

Tu m'as quitté et je reviens
Tu ne m'aimes plus, et moi je t'aime

Esquisse d'un amour ambigu - 22/03/2016

mardi 12 janvier 2016

Quelques pensées poétiques (Suite 2)

J'aimerais te demander cette fois
Ô mon frère pourquoi
Croient ils tous que toi
Aussi bienveillant que bon tu sois
Prendrais le pas sur ma liberté à moi
De m'envelopper de la pudeur de ma foi.

Ô mon frère pourquoi
Donnent ils de toi
L'image d'un fou dangereux et violent.
Rendant ta barbe signe de virulent
Ils te disent radicalisé, communautarisé
Et quand bien même je le leur ai infirmé
T'ont toujours soupçonné de me maltraiter.

Mais que nous vaut cette méfiance ?

Mon frère dis moi pourquoi
Car différent tu es
Ils te jugent incompatible au profil recherché
Ta couleur, tes traits ou ton nom emprunté
Au plus parfait des hommes qui ait existé
Repousse & effraie de façon si instantanée

Et quand la religion est évoquée
Le mépris laisse place à la peur
Sous prétexte que ton coeur
Serait enclin à l'animosité
C'est ainsi qu'ils t'ont déshumanisé
Après avoir moqué tes convictions
Et t'ont profondément insulté
Sans même t'accorder d'attention

Mon frère dis moi pourquoi ?
Car certains qui partagent nos croyances
Ont commis l'irréparable
Ils viennent avec leur bien pensance
Réformer ta liberté de conscience

Pourtant je ne comprends pas
Pourquoi
Ô mon frère pourquoi
Malgré tout cela
Désunis nous sommes
Et au lieu de ne faire qu'un seul homme
À chaque attaque nous nous divisons
Et de cela sans cesse nous nous plaignons
Sans jamais passer à l'action
Comme si en nous s'est niché Satan
Pour ne plus nous quitter à présent.